comme la glace aux framboises
et le coulis de nos rages
comme
un serpentin
une salutation
manquée
un air
nauséabond
le bec à l'eau
c'est le ressort de nos
mauvais souvenirs
qui ressurgissent dans les
moments d'ampleur flétrie
diluée par le manque de courage
et patentée d'histoires
équivoques
il faut mouiller la joue
et en faire un rythme cérémonial
le bec à l'eau
tombé dans nos efforts d'erreur
retrouvé dans nos cages
d'indifférence
le bec à l'eau
dilué dans nos karatés de
vulgarité intempestive
et dans la chaleur innovante qui
persiste à grandir
le bec à l'eau
c'est l'histoire qui n'est pas
comprise
l'idôlatrie des bonheurs perdus
qu'il faudra bien enterrés
vivants
sinon on meurt encore pour rien
pour rien et pour toujours
jusqu'à la fois suivante
qu'on pensait pas
qu'on ne pensait plus
le bec à l'eau c'est le
rafraîchissement
avant la tempête
la déception des coeurs foqués
et des anges débiles
le bec à l'eau
c'est l'aventure meurtrie
qui s'allonge en silence
pour nous baver dans l'oeil
c'est le manque d'élastique
et le tremblement des jours
c'est le potentiel oracle
qu'on dessine en dormant
et qui se trouve
malgré tout
en sourdine de nos mains
le bec à l'eau
c'est le début de ce qu'on ne
veut plus
la sécheresse des arrivées trop
tard
des échecs et des faiblesses
des typiques renoncements
le bec à l'eau
c'est le vent qui nous bouscule
quand on ne pense pas venir
parce que ça ne vaut plus
l'étrange possession qu'on
magraube
le bec à l'eau que je ne sais
plus vous dire
qui ne sais plus vous plaire
vous qui me pensez féroce et
intercepté
vous oubliez que je dérange
dans les calculateurs de nos
matins
planter des oranges c'est
difficile
et c'est dommage
il faudrait des rivières
d'inspection
pour se tracer une ligne
d'avancement
il faut pourtant poursuivre
sans jamais usager
sans jamais se tromper d'oreille
c'est dommage et c'est meilleur
c'est ensuite qu'on s'interroge
sur la mauvaise augure qui nous
attend
alors n'attendez plus
prenez le cours des avantages
donnés
étirez-les dans les atmosphères
de la guerre du temps
ce sont elles qui nous font
devenir plus forts
plus forts et plus modestes
dans nos gestes répétés de
calvaire et de rire
juin 2014
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